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Solo

25 novembre 2009

La femme de 30 ans

023La femme de 30 ans, c'est le titre d'un roman de Balzac qu'elle lisait avant hier. C'est aussi, je crois, le sujet d'une conférence que Freud donna à Londres, à partir de l'étude de cas d'une patiente et de ce personnage inventé par Balzac.

Puis la femme de 30 ans, je l'ai rencontrée voici presque trois ans. J'avais lu ce roman d'elle, je lui avais écrit une lettre où je parlais d'un tigre en cage, amené sur la place du village par un cirque ambulant. Elle m'avait  répondu, écrit une lettre comme seuls les écrivains savent en écrire. J'aimais les images qu'elle m'envoyait, sexuelles, j'aimais ses seins dont elle me glissait la photo dans l'enveloppe, sa façon de les habiller d'un décolleté : laine rose et dentelle blanche où elle posait la main, et dans la librairie où elle courait c'était mieux qu'une promesse pour la nuit. Elle était ma reine et dans ses draps, dans l'appartement avenue des lierres j'étais le plus amoureux des amants. Mais nous étions, elle et moi après Laure et Bataille, la proie de l'impossible.


Au milieu d'Avignon il y a ce caroussel que les enfants connaissent, où elle aimait amener son fils ldans l'après-midi des dimanches. A l'intérieur des remparts, c'est le premier endroit auquel elle a pensé pour me donner rendez-vous, la veille de mon anniversaire. Elle m'attendait, elle m'avait demandé de la serrer d'abord dans mes bras, longtemps et juste avant qu'on ne se parle. Puis en marchant, dans les premiers instants elle m'avait raconté son viol. Tu sais je suis une femme violée, j'avais 12 ans. Ils ne m'ont pas pénétrée, ils m'ont forcée à les branler, à les sucer l'un après l'autre en me traitant de petite pute. J'ai décidé que j'allais l'écouter, ne pas écourter la conversation qui ressemblait déjà à la pire des folies. A douze ans personne ne l'avait crue, sa mère l'avait giflée et son père avait seulement continué de boire. C'était sur les pentes juste au dessus du fleuve, là où les lycéens vont s'embrasser. Je l'écoutais, j'essayais de faire comme si toute sa folie ne me faisait pas peur. Quand elle m'a demandé Tu vas me faire l'amour ? je l'ai serrée, longtemps, avec en tête la décision que je n'abandonnerai jamais une fille comme elle. Une fille aussi fragile, aussi sexuelle. Plus tard j'allais décider, après m'être séparé de la femme de 30 ans, que j'essaierai de raconter son histoire plutôt que de la laisser me détruire.

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21 novembre 2009

Tant qu'elle voudra

Je n'osais pas l'approcher, c'est elle qui est venue, s'écartant de ses amies qui la regardaient m'allumer. Quand j'ai senti sa jambe contre mon sexe et qu'elle m'a embrassé avec encore un peu de vin dans la bouche, je lui ai pris les seins déjà durcis par l'eau froide. J'avais envie de les sucer mais elle continuait de m'embrasser, c'est après sur le lit que j'ai pu jouer avec la langue autour des aréoles, la peau encore mouillée. Elle a voulu que je la déshabille, vite, et c'est là que je l'ai sucée plus longtemps. Elle se donnait, les deux seins dans ses mains qu'elle offrait. Elle n'avait pas peur de le le dire : ce qu'elle voulait là maintenant c'était seulement se faire prendre par une queue en béton et qui l'aurait bourrée d'entrée. Je voulais juste attendre un peu, je lui ai dit de me branler parce que ses mains à elle sont précises et mécaniques, comme cette putain vénitienne qui me branlait près de la tombe d'Ezra Pound. Je l'ai sucée encore, ses seins étaient lourds comme une offrande sexuelle entre ses doigts, ma queue s'arquait contre sa paume et ça la passionnait d'observer le pouvoir d'une seule main sur le sexe d'un amant qui la veut.  De l'autre main elle ne tient plus et elle se branle en suivant le même rythme, c'est une experte et elle le sait, pour commencer elle veut mon sperme sur sa peau, ou peut-être qu'elle ne sait plus vraiment ce qu'elle veut. J'entre mes doigts pour entrouvrir sa chatte déjà bien écartée, bien trempée, bien gonflée sous ma main et j'aime ça : son désir, son attente. Il fait sombre mais je peux deviner la rousseur encore trempée de ses poils, je pourrais lui lécher la toison si j'avais plusieurs bouches et je pense à cette idée, qu'il faudrait la baiser à plusieurs. Elle aimerait, elle aime ce qui est seulement sexuel, sans aucun sentiment, à mille lieues de cette tendresse qu'il y a dans un couple. Alors je veux bien être ce type venu seulement pour la baiser sans rien dire, je veux bien la bourrer tant qu'elle voudra, qu'avec sa langue elle continuera de se lécher les lèvres en souriant de me voir la limer.

C'est le cul maintenant qu'elle me donne. Une croupe aussi blanche que gironde, une masse à pétrir des deux mains et des lèvres. Je lui lèche le cul qu'elle a cambré au bon moment pour que mes mains l'empoignent, je la lèche dans le pli de la raie et ce sillon semble s'ouvrir à son tour. Je veux lui apprendre aussi ce plaisir, juste un doigt puis la queue toute entière, encastrée dans son cul resté vierge. Une offrande qu'elle me fait, avec par devant mes trois doigts qui remuent dans sa chatte. Pour caresser la fine paroi de nerfs où vient cogner ma queue-butoir. Dans les cris qu'elle me donne il y a mon prénom, plusieurs fois, comme un rythme pour la foutre. Ma douce putain est dans la fièvre, ses mains se révulsent quand son ventre est secoué par les spasmes.

20 novembre 2009

Première nuit

017








Sur l'écran elle avait répété le même mot. Viens. Depuis dix jours je recevais ses messages et j'aimais la façon qu'elle avait de m'écrire son désir. Je crois qu'elle connaissait le pouvoir qu'ont les mots, qu'elle n'avait pas peur de la manière dont ça pouvait lui tordre le ventre.

Viens. Je ne connaissais d'elle qu'un visage en photo, les yeux fixés sur l'objectif avec dans le regard une attente plus ancienne. Je la voulais elle, elle le savait depuis les premiers messages échangés. Elle m'avait écrit qu'une femme comme elle aimait ça plus que tout, le désir qu'un homme avait d'elle. Le désir la première fois.

Elle m'avait envoyé cette photo, jusqu'à nos doigts toujours en quête de tendresse..., elle aimait Tzara depuis la première fois qu'elle avait entendu ce poème. Ce poème elle l'avait recopié, puis affiché sur le mur de l'immeuble où elle habitait seule avec sa fille. Je ne connaissais rien à Tzara, j'ai lu d'autres poèmes pour comprendre, une langue obscure avec à l'intérieur des étincelles, l'idée du feu dans le noir de la guerre. Le jeu est devenu, les premiers jours, de s'envoyer des fragments de Tzara par texto. J'avais un vague souvenir des hurlements dadas du côté de Zurich, en réaction à l'hécatombe et aux charniers de 14-18 mais j'aimais recopier des phrases comme les regards qui prennent avec des mains desséchées, ou je pense à la chaleur que tisse la parole.

Elle voulait qu'on murmure. Les mots de Tzara et les paroles sexuelles. Qu'il n'y ait pas tous ces mots lun peu idiots la première fois, ceux qu'on prononce pour rien quand on sait qu'on veut l'autre. Elle voulait que je la prenne sans préalable, et elle a murmuré plusieurs phrases d'un poème en défaisant ma ceinture. J'avais l'impression d'approcher une prêtresse et j'aimais l'idée qu'elle m'imposait du grand silence.

L'immeuble était facile à repérer, avec en bas le poème affiché. Elle avait raconté une histoire à sa fille, attendu qu'elle s'endorme et écrit Viens. La porte de gauche au premier, les deux noms sur la porte, celui d'une femme et celui d'une enfant. Je n'ai pas déclenché la minuterie de l'escalier, par habitude de marcher dans le noir et les veilleuses suffisaient. J'ai frappé le plus doucement, j'ai vu qu'elle éteignait la lumière avant d'ouvrir. Sa main m'a touché, posée à plat sous ma nuque. J'ai aimé qu'elle ait les ongles longs, qu'elle me caresse en premier jusqu'aux reins, jusqu'à la ceinture. Pour la défaire elle a glissé ses mains sous mes bras, appuyé ses seins lourds à mon dos et commencé à chuchoter ce poème, jusqu'à nos doigts.

Ma queue était déjà gonflée des mots écrits qui revenaient dans son murmure. Elle écrivait Viens. Ta queue dans ma bouche. Maintenant elle la voulait dans sa main. La branler vite, serrer l'anneau des doigts, me montrer qu'elle savait. Vérifier que j'aimais. Elle s'est agenouillée, a refermé la porte pour que je puisse m'y appuyer, lui offrir ma queue à lécher et me soumettre à son rituel. L'appartement dans l'ombre laissait deviner des rangées de livres, des fleurs blanches sur la table et la chemise de nuit qu'elle avait retirée. Je ne reconnaissais pas son visage, le port délié de sa tête dont  j'avais défait les cheveux. Elle me suçait mieux qu'une putain, en caressant mon ventre d'une main, tenant mon cul en y plantant les ongles de l'autre main. Elle voulait se remplir, apprendre ma queue avant de pouvoir se la foutre, évaluer sa taille et l'endurance avec laquelle j'allais la creuser. Attends. Elle est allée s'appuyer à la table, penchée en avant vers les fleurs, suffisamment cambrée pour que je vienne l'enfourrer. D'une main elle écartait son sillon, comme pour me dire d'entrer sans attendre. Son visage sombre dans l'ombre des cheveux, ses lèvres prêtes à toucher la première fleur je la brusque, je pose une main sur ses reins, de l'autre je l'empoigne au pubis. Elle ne gémit pas elle se concentre. Elle ressent, les yeux fermés elle prend, la main sur le vase pour l'empêcher de basculer sous mes coups. Elle se donne. Elle me dit qu'elle aime la lenteur,  qu'elle a écrit les fragments de poème comme une fièvre qui ne veut pas guérir, en attendant cette lenteur. Qu'elle veut se faire prendre longtemps avant le  sperme qui brûlera, qu'elle veut s'habituer maintenant à ce sexe au milieu de son ventre.

Je ne réponds pas, pas encore, je recueille son halètement en essayant d'entendre à l'intérieur qui elle est , ce qu'elle donne à partir de ses reins. Je l'apprends. Je touche une tresse de nerfs au fond d'elle, là juste, là où elle vient vibrer. Elle a une autre voix quand elle gémit. Plus rauque et plus lente. Celle d'une vieille femme, une voix de préhistoire à laquelle se mélange tout à coup celle d'une enfant. C'est sa fille qui appelle et dont j'entends les pas dans le couloir, où elle vient d'allumer la lumière. Sa maman remet vite sa chemise, se précipite et je retourne à la porte en rebouclant ma ceinture. Je m'assois sur les premières marches montant vers les étages et j'attends, assez longtemps. J'entends les voix de l'enfant et de la mère, la rassurance et je trouve ça assez beau qu'elle soit mère attentive, inquiète. Je peux attendre toute la nuit si elle veut me donner sa maternité à entendre, je peux écouter ce que demande la petite fille, les réponses que sa maman va lui donner sans impatience. Je sais qu'on reprendra le même plaisir quand l'enfant dormira. Je sais qu'elle le sait. Derrière la porte un homme attend de continuer. Il  cognera la tresse des nerfs en delta dans son ventre.

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  • La nuit la caféïne aide à tenir, à les rencontrer, elles. Quand elles se donnent et me prennent. Pas d'inquiétude si c'est le jeu des premières nuits. Leur beauté nue de femmes, le tremblement des ventres et les peaux qui se cognent.
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